Jeudi 26
février, l'ancien président ivoirien publie, en collaboration avec le
journaliste François Mattei, une véritable mise au point, sa vérité sur la
crise ivoirienne et sur les agissements de ceux qu'il considère comme ses
bourreaux : Dominique de Villepin, Nicolas Sarkozy, Henri Konan Bédié,
Guillaume Soro et, bien sûr, Alassane Ouattara.
C'est un
livre que beaucoup d'observateurs attendaient. Celui d'un passionné d'ouvrages
anciens qui choisit, depuis sa cellule de Scheveningen, et en attendant son
procès à la Cour pénale internationale (CPI), de coucher ses vérités sur le
papier. Pour les Ivoiriens d'abord. Pour ses anciens adversaires ensuite. La
meilleure défense, semble dire Laurent Gbagbo, c'est l'attaque.
Le
bombardement de Bouaké ? Une opération française destinée à le faire
tomber et qui a finalement tourné à la bavure, avec la mort de neuf soldats de
la force Licorne. Les accords de Marcoussis ? Une manœuvre de Dominique de
Villepin et de l'Élysée pour remettre sur pied des rebelles en perte de vitesse
en Côte d'Ivoire. Henri Konan Bédié ? Un politicien qui a vendu son âme à
Paris. Guillaume Soro ? Un parvenu par les armes qui ne perd rien pour
attendre.
Le président
de l'Assemblée nationale ivoirienne a d'ailleurs d'ores et déjà réagi sur Twitter,
mardi 24 juin.
MathieuOlivier Je note que pr un anti-colonialiste et
anti-impérialiste(Gbagbo) aucun écrivain Africain n'a trouvé grâce à ses
yeux!Mépris?
Tous en
prennent pour leur grade. Nicolas Sarkozy, "arrogant", "sans
pensée profonde", "a sorti le gourdin", écrit l'ancien chef
d'État. À propos d'Alassane Ouattara, son ambition profonde serait de
"faire disparaître la Côte d'Ivoire dans un ensemble plus vaste comprenant
notamment le Burkina Faso". Avec plus de 300 pages de mise au point,
l'ancien président a clairement choisi l'offensive.
JA
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