mercredi 25 décembre 2013



Actuellement, en Guinée, si on pouvait classer les secteurs d’activités qui  battent le record dans ‘’l’exploitation des jeunes diplômés guinéens, l’enseignement privé primaire et secondaire serait parmi les tout premiers pour ne pas dire le premier.
Pour s’enquérir de cette réalité tangible, il suffit de faire tour dans certains établissements d’enseignement privé ou  échanger avec les  jeunes cadres  qui  y évoluent.

Après les études universitaires et dans le souci d’avoir une autonomie dans leur nouvelle  vie vis-à-vis de leurs parents ou tuteurs,  ces jeunes décident souvent de se lancer dans l’enseignement privé. 

Mais hélas, ici, dans ce  milieu où chaque fondateur établit ses principes et  règlements de fonctionnement comme bon lui semble,  les jeunes diplômés,  en quête d’un premier, n’ont pas le choix  et se remettent toujours à leur volonté dans la gestion et le  traitement. Plus grave, beaucoup parmi ces responsables  d’écoles privées n’acceptent même pas d’établir en bonne et due forme  un  contrat de travail. Et les salaires se négocient individuellement, du primaire au lycée.

Pour l’élémentaire, les salaires varient souvent entre 250.000 à 500 000 GNF le mois ; entre 7500 à 15.000GNF par  l’heure dans les  collèges et lycées ; pas de primes de craies ou autres  avantages allant dans le sens de reconnaitre ou  encourager  le bon travail. 

Avec ces faibles rémunérations, ces jeunes enseignants arrivent difficilement à joindre les deux bouts. Se trouvant  ainsi dans une impasse, n’ayant pas autre recours et en quête du premier emploi,  ces jeunes  diplômés  se lancent dans l’enseignement privé où règne la sous-traitance, la mauvaise gestion,   l’exploitation, l’escroquerie, l’arbitraire, …


Rappelons que contrairement à l’enseignement privé primaire et secondaire, les enseignants du public bénéficient des primes de craies et autres encouragement.

Aujourd’hui, les questions qu’on pourrait se poser, c’est le pourquoi un secteur aussi important qui est l’éducation est tant  négligé et quel avenir prépareront pour nos  enfants avenirs du pays si ceux qui sont chargés de les former vivent mal et relégués au dernier rang.

Mouctar Diallo

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