Actuellement, en Guinée, si on
pouvait classer les secteurs d’activités qui
battent le record dans ‘’l’exploitation des jeunes diplômés guinéens,
l’enseignement privé primaire et secondaire serait parmi les tout premiers pour
ne pas dire le premier.
Pour
s’enquérir de cette réalité tangible, il suffit de faire tour dans certains
établissements d’enseignement privé ou
échanger avec les jeunes
cadres qui y évoluent.
Après
les études universitaires et dans le souci d’avoir une autonomie dans leur
nouvelle vie vis-à-vis de leurs parents
ou tuteurs, ces jeunes décident souvent
de se lancer dans l’enseignement privé.
Mais
hélas, ici, dans ce milieu où chaque
fondateur établit ses principes et règlements
de fonctionnement comme bon lui semble,
les jeunes diplômés, en quête d’un
premier, n’ont pas le choix et se
remettent toujours à leur volonté dans la gestion et le traitement. Plus grave, beaucoup parmi ces
responsables d’écoles privées
n’acceptent même pas d’établir en bonne et due forme un
contrat de travail. Et les salaires se négocient individuellement, du
primaire au lycée.
Pour
l’élémentaire, les salaires varient souvent entre 250.000 à 500 000 GNF le mois ;
entre 7500 à 15.000GNF par l’heure dans
les collèges et lycées ; pas de
primes de craies ou autres avantages
allant dans le sens de reconnaitre ou
encourager le bon travail.
Avec
ces faibles rémunérations, ces jeunes enseignants arrivent difficilement à
joindre les deux bouts. Se trouvant
ainsi dans une impasse, n’ayant pas autre recours et en quête du premier
emploi, ces jeunes diplômés
se lancent dans l’enseignement privé où règne la sous-traitance, la
mauvaise gestion, l’exploitation,
l’escroquerie, l’arbitraire, …
Rappelons
que contrairement à l’enseignement privé primaire et secondaire, les
enseignants du public bénéficient des primes de craies et autres encouragement.
Aujourd’hui,
les questions qu’on pourrait se poser, c’est le pourquoi un secteur aussi
important qui est l’éducation est tant
négligé et quel avenir prépareront pour nos enfants avenirs du pays si ceux qui sont
chargés de les former vivent mal et relégués au dernier rang.
Mouctar Diallo
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