Une
embarcation chargée d'immigrés clandestins a fait naufrage lundi entre les
côtes libyennes et l'île italienne de Lampedusa, a annoncé la Marine militaire
italienne. Selon cette dernière, 14 personnes sont mortes tandis que 200 autres
ont pu être sauvées.
Un nouveau naufrage tragique a eu lieu lundi à
160 km des côtes de l'île italienne de Lampedusa et 80 km des côtes libyennes,
à 11H00 (GMT), selon un porte-parole de la Marine militaire, engagée dans
l'opération "Mare Nostrum" de sauvetage en mer lancée en octobre
dernier.
Selon la
maire de Lampedusa, Giusi Nicolini, l'opération de sauvetage aurait permis
de sauver "215 migrants" tandis que 14 personnes se seraient
noyées.
Un chiffre
que le centre des Jésuites pour les réfugiés estime supérieur, parlant d'au
moins 40 victimes.
L'embarcation
qui semblait en péril a été repérée en début d'après-midi par un avion des
garde-côtes patrouillant au-dessus du Canal de Sicile. Un navire marchand a été
le premier à intervenir.
Dans un
communiqué, la Marine italienne a précisé qu'une frégate, un patrouilleur, deux
vedettes côtières et un hélicoptère s'étaient rendus sur la zone.
Selon
plusieurs médias italiens, 400 personnes se seraient trouvées à bord de
l'embarcation.
Un médecin
et deux infirmières, membres de l'ordre de Malte et embarqués à bord de l'un
des bateaux, ont porté assistance aux réfugiés, dont plusieurs femmes, enfants
et nourrissons, originaires de l'Afrique sub-saharienne.
"Notre
personnel a dû soigner plusieurs cas d'hypothermie et de déshydratation",
a expliqué à Mauro Casinghini, directeur pour l'Italie des secours à l'Ordre de
Malte.
Réactions d'indignation
"Nous
avons des moyens légaux en Europe pour éviter à l'avenir ce type de
drame", a réagi sur Twitter la commissaire européenne aux Affaires
intérieures, Cécilia Malmström, tandis que Martin Schulz, candidat à la
présidence de la Commission européenne, s'est dit "choqué".
Angelino
Alfano, le ministre italien de l'Intérieur, a répété pour sa part que la
"Méditerranée n'était pas une frontière italienne mais européenne",
déplorant que l'Union européenne "n'aide pas" l'Italie.
"Combien
de personnes vont devoir mourir avant qu'une action soit entreprise ? Combien
de vies devront être perdues avant que l'UE agisse?", a lancé pour sa part
le premier ministre maltais, Joseph Muscat.
Un
porte-parole de la marine libyenne, le colonel Ayoub Kassem, a indiqué à l'AFP
ne "pas avoir de moyens pour aider dans ce naufrage, qui a eu lieu dans
les eaux internationales, loin de nos côtes".
Depuis le
début de l'année, près de 22 000 migrants et réfugiés sont arrivés par bateau
sur les côtes italiennes, soit dix fois plus que sur la même période de 2013,
selon Rome.
Quelque 20
000 immigrés sont morts noyés dans les vingt dernières années en Méditerranée,
selon des organisations humanitaires.
Depuis
l'automne dernier, après deux naufrages ayant fait plus de 400 morts près de
Lampedusa et l'île de Malte, l'Italie a engagé la vaste opération "Mare
Nostrum" pour éviter de nouvelles tragédies de ce type près de ses côtes.
Les navires de la marine italienne poussent souvent très loin vers le sud pour
venir au secours des migrants partis de Libye.
AFP

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