L’ancien
chef des réformateurs, Mouloud Hamrouche, a annoncé vouloir se présenter à la
Présidentielle algérienne, si l’armée ne présente aucun candidat.
Parallèlement, il a appelé à un retour au calme après ces dernières semaines de
crise politique.
Mouloud
Hamrouche, chef du gouvernement des réformateurs de septembre 1989 à juin 1991,
entend se présenter à l’élection présidentielle algérienne. Même la quatrième
candidature du Président Bouteflika, qui, selon la presse algérienne, devrait
être annoncée dans les prochaines 72 heures, n’est plus « une
condition ». Il se présentera quand même ! Toutefois, sa candidature
sera confirmée à condition que l’armée ne présente aucun candidat. « Je ne
vais pas me présenter si l’armée présente un candidat », a-t-il indiqué,
ce mardi, au journal arabophone El Khabar.
A propos de
l’actuelle bataille politique autour de la présidentielle, Hamrouche a estimé
que le régime est incapable de présenter le candidat du consensus. Selon lui,
le problème ne vient pas des individus, mais bien du mécanisme politique du
pays. « Ce qui me pousse à dire que cette situation ne doit pas menacer la
stabilité du pays », a-t-il affirmé.
L’alternative
d’Hamrouche
Dans une
déclaration rendue publique ce lundi, l’ancien chef de file des réformateurs a
invité les politiques à éviter de gâcher « les nouvelles opportunités ou
d’avoir de nouvelles victimes ». « Notre pays vit des moments
sensibles qui vont conditionner son avenir immédiat et profiler
irrémédiablement son devenir, au-delà de la Présidentielle, indépendamment du
fait que le Président soit candidat ou pas, par l’arrivée de nouvelles générations
aux postes de responsabilité », a-t-il lancé.
Entre statu
quo et affrontement, Mouloud Hamrouche propose une troisième voie visant à
renégocier le contrat politique et social entre l’Etat et la société.
« Pour que notre pays vive ces échéances dans la cohésion, la sérénité et
la discipline légale et sociale, il est primordial que les différents intérêts
de groupes, de régions et de minorités soient préservés et garantis. De même
qu’il est impératif que l’Etat préserve tous les droits et garantisse l’exercice
de toutes les libertés. Ceci est essentiel pour assurer la sécurité, renforcer
les avancées, corriger les distorsions et éliminer les failles »,
préconise-t-il.
La
sacralisation de l’armée algérienne n’est pas une option pour cet ancien
candidat à la Présidentielle de 1999 qui se veut être le sauveur d’un naufrage
politique dans son pays. « La renaissance de notre identité algérienne et
notre projet national ont été cristallisés, abrités et défendus successivement
par l’Armée de libération nationale, puis par l’Armée nationale
populaire ».
L’homme des réformes a toutefois estimé que l’armée, après
avoir étalé ses divergences sur la place publique, s’est exposée à un risque de
clivages internes.
Avec son
plan de sortie de crise, l’ancien militaire de 71 ans reconverti en politique
se présente comme le candidat idéal pour incarner le renouveau de la politique
algérienne. Sera-t-il ou non candidat à l’élection présidentielle ? La
réponse dans les prochains jours.Afrik.com

0 commentaires:
Enregistrer un commentaire