mercredi 19 février 2014


Des émeutes ont éclaté tôt ce matin dans plusieurs quartiers de la haute banlieue de Conakry. Il s’agit entre autres : Entag, Tombolia, Dapompa jusqu’au Km36. Tôt ce mardi 18 février 2014, des jeunes de ces quartiers sont massivement sortis barricader la route et brûler des pneus. A l’épicentre de ce mouvement, le manque du courant électrique dans leurs localités respectives.

Ce sont des émeutes qui ne sont pas restés sans conséquences, puisqu’on parle de deux morts et d’un véhicule de la gendarmerie réduit en cendre. La thèse selon laquelle ce sont trois morts qui ont été enregistrées a été vite démentie par le porte parole de la gendarmerie nationale. Le commandant Mamadou Alpha Barry parle plus tôt de deux personnes tuées.
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" Il y a eu, côté civile, un mort et deux blessés" indique l’officier de communication du haut commandement de la gendarmerie nationale, direction de la justice militaire. D’après toujours cet officier, la première victime qui est un jeune a été accidentellement tué par un véhicule qui manœuvrait. Et d’ajouter : « le gendarme (deuxième victime) a été atteint par une pierre avant de tomber de son véhicule et se faire abattre par les manifestants. Il annonce qu’un véhicule des agents de la gendarmerie a été définitivement réduit en cendre.

Des manifestants interrogés par nos reporters ont indiqué que leur mouvement n’a aucune connotation de quoi que ce soit. « On est mécontent contre les fausses promesses des autorités guinéennes notamment le gouverneur de la ville de Conakry et le Premier ministre qui nous ont promis la semaine passée qu’on devait avoir le courant à partir de lundi 17 février. On est resté dans la patience mais voilà que le jour j on se retrouve toujours dans l’obscurité » a dit un protestataire très remonté.

Un autre dira pour sa part : « Le gouverneur Sékou Resco a distribué de l’argent à des jeunes qu’il estime vraiment leaders dans notre quartier et qui l’auraient promis de cadrer toute la jeunesse pour ne pas qu’il y est de soulèvement contre le manque de courant. C’est de la corruption ça, on est contre cette manœuvre de Resco. On voudrait qu’on nous dise qu’on n’aura pas le courant pendant une période bien définie. Quelque soit la durée on est prêt à accepter mais qu’on arrête de nous mentir et de nous manipuler ».

Les jeunes en colère se sont aussi attaqués aux installations de la société OAS, chargée de reconstruire la route Dapompa-kilomètre 36. Ils reprochent à cette entreprise brésilienne d’être proche du président de la République.

Devant l’ampleur du mouvement, commandant Mamadou Alpha Barry de la gendarmerie nationale, indique que les manifestants auraient bénéficié de l’appui d’autres citoyens venant d’ailleurs.

« Le dispositif des manifestants est gonflé par des gens qui viennent d'ailleurs », déplore l’officier de communication de la gendarmerie nationale.

Ce qui rendrait la tâche très compliquée aux forces de l’ordre qui ‘’ gèrent’’ ce mouvement. D’après nos envoyés spéciaux sur le terrain, les trois gendarmes qui avaient été kidnappés par les jeunes en colère ont été libérés plus tard grâce à l’intervention de la police anti-émeute.

Alpha D

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