La médiation
dirigée par l’ancien président burkinabè Jean-Baptiste Ouédraogo a proposé
mercredi l'adoption d'un mécanisme pour "ménager une sortie
honorable" au chef de l’État, Blaise Compaoré.
Après avoir
rencontré majorité et opposition lundi, la médiation dirigée par l’ancien
président burkinabé Jean-Baptiste Ouédraogo a demandé mercredi 5 février aux
deux parties de "respecter scrupuleusement la constitution" en
"s’interdisant la révision de l’un et l’autre des articles déjà ancrés
dans la loi fondamentale".
Le groupe de
médiation, dans lequel figurent notamment des autorités religieuses, a
proposé l'adoption d'un mécanisme pour "ménager une sortie honorable"
au président Blaise Compaoré, de même source.
La médiation
demande également l'acceptation d'"une formule de Sénat", voulu par
le pouvoir mais que l'opposition rejette, soulignant qu'une "transition
démocratique apaisée, acceptée de tous, passe inévitablement par des sacrifices
de chacune des parties".
Une autre
réunion entre la médiation, la majorité et l'opposition, initialement prévue
mercredi, doit se tenir lundi prochain.
Blaise
Compaoré, au pouvoir depuis 26 ans, avait évoqué en décembre l'idée d'un
référendum pour modifier l'article 37 de la constitution, qui limite à deux le
nombre de mandats présidentiels.
Quelque 10
000 personnes selon la police, 100 000 d'après l'opposition, avaient manifesté
le 18 janvier à Ouagadougou contre une telle mesure alors que la prochaine
élection présidentielle est prévue dans un an et demi.
L’ancien
président Jean-Baptiste Ouédraogo a indiqué jeudi dernier craindre une
"possible explosion sociale" de son pays.AFP

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