La présidente
de transition de la République centrafricaine, Catherine Samba-Panza, a affirmé
lundi à Kinshasa que la stabilisation de son pays ne pourrait se faire dans les
délais prévus sans un "soutien massif" de la communauté
internationale.
"J'hérite d'un pays au bord du gouffre avec une insécurité généralisée,
l'absence de l'autorité de l'État sur l'ensemble du territoire national, une
catastrophe humanitaire sans précédent", a déclaré Catherine Samba-Panza lors d'un discours à l'ouverture du deuxième Forum mondial des femmes
francophones, qui se tient lundi et mardi dans la capitale congolaise.
"Avec la détermination que j'ai face à ce défi, nous arriverons au
bout de la transition que nous nous sommes fixés, cependant sans un soutien
massif et un accompagnement de la communauté internationale [...] l'objectif de
la stabilisation du pays et du retour à un ordre constitutionnel dans les
délais requis ne pourra être atteint", a affirmé la présidente entrée en fonction
en janvier 2014, avec pour mission de ramener l'ordre dans son pays meurtri par
plus d'un an de guerre civile et d'affrontements intercommunautaires, afin d'y
organiser des élections au plus tard au premier semestre 2015.
Engagement constant en faveur de l'égalité entre les hommes et les femmes
Évoquant modestement son accession à la tête de la Centrafrique,
Catherine Samba-Panza, seule femme chef d'État du monde francophone, a estimé
que celle-ci était l'aboutissement de [son] engagement constant en faveur de
l'égalité entre les hommes et les femmes. "Seule la femme peut apporter la
paix, la cohésion nationale et réunir ceux que la politique a séparés",
a-t-elle ajouté, dans un tonnerre d'applaudissements.
Lancé à Paris en mars 2013, le Forum mondial des femmes francophones tient
sa deuxième édition à Kinshasa autour du thème : Les femmes actrices du
développement. Plusieurs centaines de femmes venues des tous les pays de la
Francophonie y participent. Les débats doivent déboucher sur des
recommandations devant être présentées au prochain sommet de la Francophonie
prévu pour novembre à Dakar. Les discussions de Kinshasa doivent notamment
servir à affirmer et défendre le droit à la scolarisation des filles.
AFP
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