samedi 29 mars 2014



Avec une superficie de 22.616km2, la région de Labé couvre 9,2% de la superficie nationale et compte plus de 799.545 habitants. Les citoyens de la circonscription ont deux appréhensions de la notion de pauvreté.

Dans le Fauta, l’analyse de la pauvreté se traduit à travers deux concepts peuls, « bhillarè» et « anngal ».

 L’expression « bhillarè» désigne une personne absolument pauvre, dépourvue de tout sur le plan matériel. Appartiennent à cette catégorie les personnes âgées sans tutelle, les enfants orphelins  ou abandonnées, les enfants dans la rue, les personnes handicapées qui se trouvent dans l’incapacité totale de satisfaire leurs besoins vitaux, les mendiants domiciliés en milieux urbain ou rural .Ces personnes sont soumises à une forme de discrimination explicite  ou implicite qui les maintient dans une situation de vulnérabilité permanente.

Pour le second groupe, classé à travers l’expression « anngal », signifie ne pas avoir. Elle est attribuée à toute personne qui dispose de revenus précaires ne lui permettant pas de satisfaire ses besoins de premières nécessités. Il s’agit des paysans démunis de terre, femmes en milieu rural ou des quartiers défavorisés, femmes sous tutelle, diplômés sans emplois, fonctionnaires déflatés, personnes retraitées, ….

Qu’à cela ne tienne, il a été mentionné dans le dernier rapport de la région administrative de Labé à travers son document intitulé,’’ Stratégie régionale de Réduction de la Pauvreté’’, que dans la région de Labé, la proportion de chefs de ménages très pauvres est de 18 ,6 % pour les zones rurales et 10, 4% pour les zones urbaines.

Oumar Bowal Diallo
                                                                  

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