Avec une
superficie de 22.616km2, la région de Labé couvre 9,2% de la superficie
nationale et compte plus de 799.545 habitants. Les citoyens de la
circonscription ont deux appréhensions de la notion de pauvreté.
Dans le Fauta, l’analyse de la pauvreté
se traduit à travers deux concepts peuls, « bhillarè» et « anngal ».
L’expression « bhillarè» désigne une personne absolument pauvre, dépourvue de tout sur le
plan matériel. Appartiennent à cette catégorie les personnes âgées sans
tutelle, les enfants orphelins ou abandonnées, les enfants dans la rue,
les personnes handicapées qui se trouvent dans l’incapacité totale de
satisfaire leurs besoins vitaux, les mendiants domiciliés en milieux urbain ou
rural .Ces personnes sont soumises à une forme de discrimination
explicite ou implicite qui les maintient dans une situation de
vulnérabilité permanente.
Pour le second groupe, classé à
travers l’expression « anngal », signifie ne pas avoir. Elle est attribuée à toute personne qui dispose
de revenus précaires ne lui permettant pas de satisfaire ses besoins de
premières nécessités. Il s’agit des paysans démunis de terre, femmes en milieu
rural ou des quartiers défavorisés, femmes sous tutelle, diplômés sans emplois,
fonctionnaires déflatés, personnes retraitées, ….
Qu’à cela ne tienne, il a été mentionné
dans le dernier rapport de la région administrative de Labé à travers son
document intitulé,’’ Stratégie régionale de Réduction de la Pauvreté’’, que
dans la région de Labé, la proportion de chefs de ménages très pauvres est de
18 ,6 % pour les zones rurales et 10, 4% pour les zones urbaines.
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