Une
cinquantaine d'élus congolais, majoritairement issus de l'UDPS, ont mis en
garde jeudi le pouvoir contre "toute initiative" qui permettrait au
président Joseph Kabila de briguer un troisième mandat présidentiel.
Ils sont une
cinquantaine, principalement des élus de l'Union pour la démocratie et le
progrès social (UDPS), premier parti d'opposition, à s'opposer fermement à
"toute initiative" qui permettrait au président Joseph Kabila de
rester au pouvoir "au-delà de 2016", le terme de son deuxième et
dernier mandat, selon la Constitution.
Les élus
UDPS, suivis par une dizaine de députés de petits partis de l'opposition et ses
alliés, "exigent le respect des échéances, de la durée et du nombre des
mandats dans l'organisation des élections et ce conformément aux dispositions
pertinentes reprises à l'article 220 de la Constitution", a déclaré jeudi
27 mars le député Samy Badibanga (UDPS).
Mais "au
lieu de préparer l'alternance démocratique dans le respect des règles de
l'art", le pouvoir "fait de la résistance et voudrait expérimenter
des formules périlleuses qui ont valeur d'usine à gaz", a-t-il ajouté.
Les députés
de l'UDPS et leurs alliés "rejettent" aussi "toute idée
d'organiser les élections provinciales au scrutin indirect", estimant qu'à
terme l'objectif est de faire "élire le président de la république au
scrutin indirect, d'instaurer un septennat et d'établir un système des mandats
illimités".
Vendredi
dernier, la Majorité présidentielle avait indiqué qu'elle envisageait
"sérieusement" un référendum pour modifier la Constitution pour
changer le mode de scrutin des élections provinciales censées avoir lieu en
2015, tout en niant la moindre volonté de "comploter [...] contre la
Constitution".
Pour l'opposant
Vital Kamerhe, chef de l'Union pour la nation congolaise (UNC), "cela
servira de prétexte à une révision constitutionnelle plus large destinée à
permettre au président Kabila de se maintenir au pouvoir".
Dans le même
temps, le gouvernement congolais a décrété jeudi un deuil national de trois
jours après la mort de 251 réfugiés congolais dans le naufrage d'un bateau sur
le lac Albert, à la frontière entre l'Ouganda et la RDC, un des
pires accidents de ces dernières années.AFP
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire