mardi 1 juillet 2014


Le collège syndical des travailleurs de la Société Electricité De Guinée (EDG) réitère son opposition à tout contrat de gestion de l’entreprise. Ces employés estiment que cet appel d’offre que l’Etat guinéen veut parapher avec la Société Financière Internationale n’apportera en matière de desserte en électricité dans le pays. Ils l’ont fait savoir mardi à la faveur d’un point de presse animé à la maison commune des journalistes à Coléah.

Le collège des syndicats de l’EDG rejette tout projet visant à privatiser cette société de d’Electricité. Cette sortie médiatique intervient au moment où l’Etat guinéen à travers son Ministère de l’énergie s’apprête à signer un contrat de gestion de l’entreprise avec la Société Internationale Financière(SFI), filiale de la Banque Mondiale. Pour le collège syndical, ce contrat a été ficelé avec une minorité de cadres du ministère sans associer ceux de l’EDG. « EDG n’a pas participé au choix de ce système de schéma et que nous ne sommes pas d’accord. On va pas adhérer à ce système. S’ils veulent que ça soit fait, ça doit être fait de façon transparente. Qu’on appelle tous les cadres pour en discuter et faire des diagnostiques réels qu’ils faut pour l’entreprise. A défaut, les travailleurs de l’EDG n’adhérent pas à ce schéma choisi par ces consultants. » a déclaré Madiou Dillo, Secrétaire administratif du collège des syndicats.

Aujourd’hui la préoccupation majeure de ces syndicalistes est plutôt la réhabilitation du réseau Electrique guinéen, mais aussi le dépannage des groupes de Tombo 3 et de Tombo 5 qui ont déjà absorbé, il faut le rappeler, près d’un milliard de dollars américain. En lieu et place de l’amélioration de la déserte en courant électrique, la signature de ce contrat selon le Secrétaire administratif du collège des syndicats, le pays plongerait dans une obscurité sans précédent. « Pourquoi ils veulent imposer quelque chose alors qu’ils ne connaissent pas les réalités de l’entreprise ? c’est ce qui fait qu’on va d’échec en échec. Et cette fois ci, comme le Président de la République a la volonté de s’investir pour que le secteur puisse être viable, nous travailleurs, on va pas être complices passifs. Nous allons aider le peuple de Guinée pour ne pas qu’on tombe dans les mêmes erreurs. »

Pendant ce temps, en cette période de la coupe du Monde de Football, Conakry est plongé dans une obscurité totale. Ce qui fait des mecontents par endroit. Le chef de département communication Laye Kouyaté apporte des précisions. « aujourd’hui pointe, il faut 225 mégawatts et quand la demande est telle, il faut avoir une réserve de production de 100 mégawatts à côté. Parce que la panne peut arriver à tout moment. Et aujourd’hui pour qu’on puisse alimenter correctement les clients, il faut 350 à 400 mégawatts. »

Alors, au lieu de parapher un contrat de gestion, les 1787 travailleurs de l’EDG demandent qu’ils soient associés à l’élaboration et à la conception des contrats liés à ce secteur.


TA

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